
La puissance de la pensée unique, l’absence de débat digne de ce nom où chacun peut défendre ses convictions sans risquer de se faire interrompre, nous amènent bien souvent à nous laisser embarquer par le « bruit » qui nous environne et à ne plus avoir de position personnelle réfléchie à partir de notre référentiel. Nous sommes de plus en plus déconnectés de nous-même, plongés dans l’immédiateté, pris au piège de nombreuses habitudes : « on a toujours fait comme ça », « ça ne va pas être possible », et en étau par la pensée binaire.
Et surtout, nous n’osons plus bien souvent affirmer notre point de vue : à titre d’exemple, qui va oser aujourd’hui exprimer le plaisir qu’il a de rouler en voiture dans Paris ?
Et pourtant, nous posons-nous la question de l’intention qui se cache derrière les propos affirmés haut et fort par un certain nombre de personnes ?
Prenons le temps de nous reconnecter à notre moi profond. Cela demande du courage et de la force intérieure car tout le système s’y oppose.
Pour le philosophe indien Krishnamurti, la vérité est « un pays sans chemin », une vision intime, en élaboration perpétuelle, qu’on ne peut prétendre ni détenir ni transmettre. Suivre quelqu’un c’est cesser de suivre la vérité. « Techniquement, vous êtes peut être très brillant, mais si vous ne vous connaissez pas vous-même, vous êtes un homme ignorant »